jeudi 27 septembre 2007

Québec, la suite

Même si une pluie de groupes inonda la ville de Québec pendant quelques temps, très peu ont laissé de traces qui perdurent encore aujourd’hui. Si certains ont eu l’honneur ou la chance de graver leurs œuvres ou versions sur disque, d’autres ont dû se contenter des salles de spectacle pour faire valoir leur talent.

Si aujourd’hui, je peux vous faire découvrir (ou redécouvrir pour d’autres) ces groupes c’est grâce en partie à M. André Savard de Rétro-Laser qui a fait un travail magnifique afin de pouvoir mettre sur disques compacts certains de ces groupes.

Les Sextans font partie du peloton. Le premier embryon de ce groupe se nommait les Gordini qui se transfigurèrent par la suite en Venturas pour ensuite se muter en Sextans. Le groupe connut de nombreux changements comme on peut le constater sur ces photos.

















La plus grande partie de leurs chansons étaient des versions de succès américains et celles-ci n’avaient rien à envier aux originales tout en ayant leurs touches personnelles.

A quoi ça sert, même si tout ça est bien vrai. Par ma faute, j’ai perdu l’amitié de ton Petit Pipo. Bien sûr je suis déçu, mais j’avais la liberté de choisir. Aujourd’hui je suis seul et c’est pourquoi je pense à toi.

Les Sextans – 9 morceaux

L’histoire des Million-Airs doit tout à Claude Atkins (né Vézina), qui fut leur leader et composa tous leurs succès (exploit unique dans le monde des groupes québécois au temps du yé-yé) à l’exception de leur premier enregistrement qui était une version de « I’m dreaming of you » de Jack Scott.

À 15 ans, Claude Atkins formait un duo avec Claude Cloutier sous le nom de Two Kids. Par la suite, il se joignit aux Paradise Boys avant de devenir les Million-airs.




Un soir de pluie, nous étions au petit restaurant du coin. J’étais avec Monique car j’étais son copain. C’est ici que j’avais goûté son premier baiser après un gros sundae. Elle me dit : « Il faut se quitter ». Je lui répondis : « Encore ». Elle ajouta : « C’est ta faute, je veux que tu sois fidèle ». Je lui jurai que je ne danserai plus jamais avec une autre. Je la prie par le bras et la supplia : « Viens chérie ». Elle refusa, alors voilà pourquoi depuis ce temps, je ne sais plus quoi faire. Mon meilleur ami me confia : « C’est la vie qui veut ça ». Depuis ce jour, elle n’est plus dans ma vie.

Les Million-airs – CD complet


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mardi 25 septembre 2007

Riffs No 14

Il en reste encore de ces riffs et solos de guite, nous en sommes à un 14ième opus où se retrouvent des solos cueillis parmi les disques suivants : The Police, Pollen, Polyrock, Louise Portal, The Powder Blues, The President, The Pretty Things, Prince, Procul Harum, Artimus Pyle Band, Bill Quateman, Quaterflash, Mike Quatro, Queen, Quicksilver Messenger Service, Eddie Rabbitt, Trevor Rabin, Racing Cars, Gerry Rafferty, The Raisins, Ramases, The Ramblers, Tom Rapp et Rare Earth

Riffs No 14 – Pouding aux riffs

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dimanche 23 septembre 2007

La mie de tous

Je sais je suis la mie de tout le monde. Je gagne honnêtement ma croûte même si je suis née pour un p’tit pain. Parfois y en a qui beurre épais, y a ceux aisselles qui me transporte sous leurs bras mâle odorant et si je me retrouve sur la planche, je revois les tranches de ma vie.

Il arrive qu’après avoir tout écartillé mes deux belles fesses capiteuses, on me hume voluptueusement. Si on me remet à ma place, je me sens full fru.

Je garde toujours cette devise présente à mon esprit : « Pain sur la Terre aux hommes de bonne volonté! »

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jeudi 20 septembre 2007

Le Top 5

Pourquoi pas une petite revision du mon Top 5. M. Darin et « Beyond The Sea » est toujours largement en tête avec 379 téléchargements. Danyel Gérard avec « Butterfly » in french tient bon en 2e avec 86 téléchargements. Un intrus vient de se glisser en 3e place, Paul Cargnello & The Frontlines et sa chanson « Une Rose Noire » avec 56 téléchargements en moins d’un mois et demi (pièce que je n’aime pas particulièrement, chacun ses goûts, s’pa?). La version de « Beyond The Sea » de Roger Williams s’empare de la 4e place avec 52 téléchargements suivie de très près (51 téléchargements) par Nino Ferrer et « Le Sud ».

Fait à noter que 3 des pièces du Top 5 son en français, une seule in anglais et une instrumentale.
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lundi 17 septembre 2007

Québec, PQ

Avec l’éclosion des groupes durant les années 60, la ville de Québec a su tirer son épingle du jeu en voyant naître entre ses murs fortifiés une kyrielle d’ensembles musicaux : Agatha, Les Assassins, Les Atomes, Les Aventuriers, Les Aventis, Les Baracudas, Les Beat-Nicks, Les Bélairs, Les Belvédères, Les Black Knights, Les Blousons Noirs, Les Blue jeans, Les Blue Marks, Les Bolléros, Les Caïds, Les Cavendish, Les Chevelles, les Childhood friends, Control, Les Corvettes, Les Cobras, Les Customs, Les DC5, Les Del-Hir, Les Diaboliques, Les Djinn's, Les Doyens, Les Fauves, les freres Ménard, Les Fugitifs, Les Funkies, Les Futuras, Les Galaxies, Les Gants Noirs, Les Gaulois, Les Génies, les Gentlemen, Les Ginos, The Group, Harmen et ses Nocturnes, Les Intrigantes, Les Items, Les Jerks, Les Jeunes, Les Katres, Louis X1V et ses Marquis, Les Maîtres, Les Maraudeurs, Mark et les Voo-Doo, Les Mégatones, Les Mélomanes, Les Méloÿds, Les Men-X, Les Mercédes, Les Millionnaires, Les Mokambo, Les Mômes, Les Monarques, Les Musicomannes, Les Mustangs, Les Odds, Les Panthères noires, Les Phénix, Les Pieds Nicklés, Les Révoltés, Les Rhodans, Les Sextans, Les Stratones, les Thalès, Les Tornadaires, Les Van-zells, Les Skylanders, Les Velvets, Les Versatiles, Les Vip-Airs, Les Wostocks, Way-out, William D. Fisher, Les Zéniths, pour n’en nommer que quelque-uns.

Les Mégatones furent un de ces groupes pionners à défricher le terrain pour permettre aux autres de s’établir. Même si le groupe comptait deux chanteurs, Claude Patry et Denis Champoux, leur premier microsillon fut totalement instrumental. Ils lancèrent leur première bombe : « Diane » (composition de leur guitariste Denis Champoux) en 1962. Cette pièce ne laissa pas de retombées significatives. En 1965, « Rideau S.V.P. » fut leur pièce la plus « radio active ». Le père de Patrick Roy a effectué un court passage au sein du groupe.

Claude Patry entreprit par la suite une carrière solo comme chanteur country avec un certain bonheur. Une de ses pièces rend hommage à sa ville : « Québec ». Claude Patry est décédé en 1996.

Denis Champoux lui aussi se lança en solo, en plus de produire et écrire pour de nombreux artistes country, il possède son studio d’enregistrement. Il a mis sur le marché plusieurs disques instrumentaux ou chantés. Voici un morceau instrumental : « Prière d’une mère ».

A la même époque, les Silvertones se mutèrent en Versatiles en propulsant une pièce instrumentale « Last Night », reprise d’un succès américain des Mar-Keys (pour comparaison). Ils nous laissent en héritage un seul microsillon instrumental.



Les deux groupes qui se démarquent d’une façon notable dans la jungle artistique durant cette période furent sans doute les Bel Canto et les Bel Air.

Attardons-nous un peu sur les Bel Canto. Dans une chronique précédente, je les comparais aux Beatles parce comme le Fab Four tous les membres pouvaient chanter solo et que graduellement leurs enregistrements firent place à leurs propres compositions et qu’ils touchèrent à tous les genres musicaux.

Que c’est étrange, ce soir, faut pas que je sois soul, car si Chopin les entendait en flattant ton petit chat il m’arracherait mon petit doigt et il serait bien découragé. Il ferait une croix sur ton nom, il fuirait en avion et te lançerait un nouveau chapeau en te criant : « Je ne te crois plus ».

Les Bel-Air n’ont rien à envier aux Bel Canto (une vraie tour de Bel-Bel ces deux noms). J’ai pris connaissance de leur existence en 1965, lors leur apparation au concours de « Jeunesse Oblige » à Radio-Canada. Ils se classèrent 2e derrière Jean-Pierre Bérubé et ses Quidams, Quidams qui ne firent pas long feu contrairement aux Bel Air. Ils se firent remarqué grâce à leur version de « Time is on my side » des Rolling Stones : « Tant de choses à dire » qui devint par la suite leur premier 45e tour et leur premier succès qui furent suivis par bien d’autres.

C’est en marchant dans la plaine que Mary-Lou rencontra son Cupidon. Fa fa fa qu’elle connut une merveilleuse nuit d’amour. Elle avertit ses amies : « N’essayez pas les filles,, car suite à cette nuit d’amour, les garçons, ils parlaient dans mon dos. Elle prit ce train et retourna chez sa maman et devint complètement Dong Dong Diki Diki Dong.

(une suite devrait suivre à la suite de cette chronique)

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jeudi 13 septembre 2007

Duel de duos

Un, c’est bien, mais deux, c’est mieux. Beaucoup d’artistes parviennent au faîte de la gloire en défendant leur talent seul. D’autres le font en duo. Par quel cheminement en vient-on à former un duo ? Chacun a son histoire, parfois c’est à l’intérieur de la même famille qu’il éclot : les Kalin Twins (des jumeaux), les Everly Brothers (ça doit être deux fréres). Une autre fois, ce sont des amis d’enfance comme Simon & Garfunkel connut d’abord sous le nom de Tom & Jerry. Ici ce sera des couples d’amoureux ou mariés : Caesar & Cleo métamorphposé en Sonny & Cher quelques années plus tard, Ike & Tina Turner, Paul & Paula ou encore Captain & Tennille. N’oublions pas Jan & Dean, les rois du surf, ajoutons Loggins & Messina (Messina fut membre des Buffalo Springfield et de Poco) et Seals & Crofts avaient végété avec les Mushrooms et les Dawnbreakers.

Outre-Altantique, Chad & Jeremy réussiront à faire leur marque autant en Grande-Bretagne qu’aux Etats-Unis. David & Jonathan eurent un seul succès avec une pièce des Beatles et que dire de Peter & Gordon qui eux aussi profitèrent de la notorité des Beatles, grâce à Paul McCartney qui était le « chum » de la sœur de Peter et qui leur composa leur premier succès.

N’oublions le scandale des Milli Vanilli qui osèrent récidiver sous leurs vrais prénoms Rob & Fab.


dimanche 9 septembre 2007

Riffs No 13

C’est pas fini! Voici une autre chaudronnée de riffs de guitare puisée dans l’inépuisable puits de mes vinyles. Dans ce bol rempli à ras bord vous trouverez un bouillon de solos chauds et savoureux puisés parmi les ingrédients suivants : Ted Nugent, Gary O’, Oak Ridge Boys, Mike Oldfied, Omnibus, One Nation, Orleans, Orphan, Orphan (II), Benjamin Orr, The Outfield, Outlaws, Oxo, Pablo Cruise, Michel Pagliaro, Kevin Page, Robert Palmer, Felix Papalardi’s Creation, Paris-France Transit, Guesch Patti & Encore, Patto, The Paupers, Herb Pedersen, Peter & Gordon, Tom Petty & The Heartbreakers, PG & E, Shawn Phillips, Paul Piché, Pidgeon, Mike Pinder, Robert Plant, Point Blank et The Police.

Riffs No 13 – Catastriffs

samedi 8 septembre 2007

60ième et Bazirka

En ce samedi, ma femme et moi, nous sommes rendus fêter le 60e anniversaire d’un ancien confrère de travail et ami qui, depuis sa retraite prise bien avant moi, a gardé contact avec elle et ne manque pas de lui faire au moins une visite annuelle même s’il demeure maintenant à Lac-Etchemin.

La fête se déroulait à Charlesbourg à la maison où son plus vieux garçon, S.N., et sa conjointe habitent. La trentaine d’invités se présentaient une demi-heure plus tôt que le jubilaire qui ignorait ce qui l’attendait jusqu’à la dernière minute. La surprise était un concert intime que ses enfants lui offraient au sous-sol de la maison assez vaste pour tous nous recevoir. Faut savoir que les 4 enfants de G. N. sont musiciens, tous des violonistes, dont deux professionnels et un petit fils de 8 ans les a maintenant rejoints. Pour la circonstance, la femme (une autre violoniste) de S. N., un guitariste et une pianiste les accompagnaient.

Pendant plus deux heures nous nous sommes laissé charmer par des airs classiques exécutés avec talent, brio et entrain.

S. N. fait partie d’un groupe appelé Bazirka qui se spécialise dans la musique du monde et on déjà mit 2 disques sur le marché. Je sais que l’on peut les trouver chez Archambault (3 magasins à Québec) et Sillons le disquaire, 1149 avenue Cartier, Québec, tél. : 418-524-3281.

Si vous aimez être dépaysés par de nouveaux courants musicaux, Bazirka saura vous y entraîner. Voici ce que dit BlueTracks de leur dernier né : « Gypsy Cab » : « La dernière production de Bazirka, « Gypsy Cab » illustre le plaisir des musiciens à improviser et l’esprit de liberté qui imprègne leurs interprétations. Des mélodies moyen-orientales y côtoient aussi bien un arrangement épuré d’une pièce orchestrale russe qu’un air cajun endiablé. Alliages surprenants et saveurs contemporaines libèrent les influences folkloriques pour créer une musique vivante et sans frontières. Pour rendre leurs interprétations plus colorées et exotiques, oud, banjo, bouzouki ».

Bazirka – Hangman’s Reel

Bazirka – El Cumbanchero

Bazirka – Danse du sabre





On peut trouver une biographie du groupe à :
http://www.qim.com/artistes/biographie.asp?artistid=732


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vendredi 7 septembre 2007

Lucien Pavé Rôti

Une grande voix vient de se taire. Le grand Luciano Pavarotti est allé rejoindre la chorale céleste. Sans être un amateur d’opéra, on ne pouvait rester indifférent devant la puissance et la maîtrise d’une telle voix.

Les médias se sont chargés de nous rappeller en long et en large sa carrière. Je n’avais pas attendu sa mort avant d’écouter certaines de ses interprétations, car je possède trois de ses disques.

Luciano Pavarotti – Ave Maria

Luciano Pavarotti – La Dona E Mobile

Luciano Pavarotti – O Sole Moi!

Luciano Pavarotti & Liza Minelli – New York, New York


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jeudi 6 septembre 2007

Les pêcheurs de la Révolution Française

Il serait difficile de résumer en quelques lignes la carrière des Sinners, le premier groupe psychédélique québécois. Ils avaient un peu des Who et des Stones dans leur comportement tant sur scène que dans leurs agissements publics. Ils ont sévi sous plusieurs formats de 1965 à 1976, en marquant notre showbizz autant par leurs coups d’éclat que par leur musique.

Leurs 3 premiers 45 tours, tous des compositions originales, ne réussirent pas à percer les palmarès :

1er : Face A : « Elle Est Revenue », Face B : « Le souvenir ».
2ième : Face A : « Sinnérisme », Face B : « L’Hymne à Zoé »
3ième : Face A : « La 3e Fuite de Mohamed Z. Ali » , Face B : «L’herbe est verte mais je suis las»

Il fallut une chanson des Beatles, « Penny Lane », pour les mettre sur la « map ». Leur deuxième succès, « Ne Reste Pas Sous La Pluie », fut aussi une version d’un succès d’un autre groupe anglais, Herman’s Hermits. Par la suite, ils ne cédèrent plus à la facilité des versions en mettant sur le marché que des pièces de leur cru, si on excepte « Mon 50 cents » qui est une vieille chanson que ma mère me fredonnait pour m’endormir dans mon enfance.

De trop nombreuses pièces des Sinners mériteraient une écoute, telles que : « Sha na na », « Des gens ben corrects » ou encore une chanson dans la langue de Shake Spears : « Groovy ».

Les Sinners se sont démarqués d’une autre façon : les mouvements de personnel. En une dizaine d’années, pas moins de 2 douzaines de musiciens sont venus faire leurs ronds-de-jambe à l’intérieur du groupe. Parmi ceux-ci, on compte François Guy, Jean-Guy « Arthur » Cossette (ex-Jaguars), Charles Linton (maintenant chanteur lyrique), Georges Marchand, Louis Parizeau, Jay Boivin qui furent les pionniers.


Et un jour, parmi tous ces chambardements, naquit « La Révolution Française » qui était la réincarnation des Sinners, première période, de par sa composition : François Guy, Arthur Cossette, Louis Parizeau et Georges Marchand. Un an plus tard, il ne reste plus que François Guy qui recrute de nouveaux guerriers pour sa Révolution, Richard Tate et Angelo Finaldi. C’est de cette union que nait la chanson : « Québécois ». Ce qui n’empêche pas François Guy de mettre les voiles à son tour du groupe, qu’on remplace par Louis St-Antoine.

Avec ou sans François Guy, le groupe proposa des chansons dignes de mention dont sûrement la plus longue chanson (?) jamais enregistrée par un groupe québécois : « C. Cool » qui durait plus de 21 minutes. Retenons : « Y mouille a ciaux », une reprise funky de « Au clair de la lune » et aussi « Shoo be doo chantons l’été ».

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lundi 3 septembre 2007

Succès du mois

Les restaurants ont leur menu du jour, d’autres entreprises ont leur employé de la semaine et bien le blogue « C’Était Hier » a ses « Succès du Mois ».

Au début des années 60, comme aux Jeux Olympiques, la Société Métropolitaine du Disque lançait leur disque : « Succès du Mois ». Nulle part en ce bas monde, je n’ai pu retrouver la moindre information sur cette Société disparue de la société.

Pendant combien de temps et dans quel but a-t-on fait ces lancements de rondelles noires? Demander aux joueurs du Canadien. Cristobal Huet affirme ne pas avoir eu à affronter ces galets. Accordons-lui le bénéfice du doute.

Je suppose que la S.M.D. mettait ses microsillons à bon marché sur le marché pour faire connaître les chansons les plus populaires du moment. Pour couper dans les coûts de production on faisait appel à des artistes inconnus la plupart du temps et parfois on se permettait d’inviter des artistes plus connus ou commençant à émerger comme Dominique Michel, Marc Gélinas, Claude Valade, Paul Davis ou Léo Rivet. Je vois très bien tout ce beau monde venir pousser leur chansonnette dans le même studio à la queue leu leu sous la direction de l’orchestre de Rodrigue (Rod) Tremblay.

J’ai pu mettre ma tite papatte sur 3 de ces compilations : les volumes 4, 5 et 7. Chaque disque contient 10 chansons. J’ai réussi à améliorer légèrement la qualité médiocre de ces disques, grâce au logiciel Magix Audio Cleaning.

samedi 1 septembre 2007

Ça s’en vient

Comme j’aimerais mettre la main sur tous les disques des groupes québécois des années 60. C’est le but de ma quête depuis un certain temps. C’est pourquoi j’erre dans toutes les friperies de Québec, faute de pouvoir me payer une ballade dans la grande métrôpôle. Qui me dit que ma cueillette serait meilleure dans la Grande Ville? La pêche n’a pas été trop bonne jusqu’à maintenant. Le peu que je possède vient de mes fouilles musicologiques dans le net et bien souvent ce n’est pas au Québec que me viennent mes découvertes. Ça peut être la France, la Pologne, les U.S.A., la Belgique. Je me demande où peuvent-ils bien les trouver?

J’ai des vinyles ou cd des plus connus : Classels, Hou-Lops, Bel-Canto, Bel-Air, Excentriques, Habits Jaunes, Gendarmes, Mersey’s, Sinners. Le problème c’est de découvrir ceux qui ont mis sur le marché un ou quelques 45 tours. La plupart des compagnies de disques de cette période sont disparues de la carte. Il y a sûrement quelques vieilles bobines contenant de ces perles rares qui dorment dans des sous-sols quelque part.

Puis je me suis souvenu que j’avais une pile de 45 tours qui faisait la sieste depuis belle burette dans une armoire à quelques pieds de ma chaise. La mémoire est une faculté qui oublie. J’ai sorti le tout et après vérification, ma main est devenue heureuse quand elle se posa sur… deux 45 tours de groupes québécois.

D’abord un point commun entre ces deux groupes. Les deux misèrent sur des versions de pièces des Rolling Stones pour lancer leur carrière.


Commençons avec les Impairs, groupe originaire de Saint-Hyacinthe formé en 1962 sous le nom de « Flamingo Beat » qui se transforma en « All Stars » en 1963, pour enfin se métamorphoser en « Les Impairs ». Ils ne mirent que deux 45 tours sur le marché.

Sur le premier effort gravé en 1965, on retrouve « Cœur de pierre », leur version de « Heart Of Stone » (19e position du Billboard en 1965) des Pierres Roulantes.

La deuxième pierre précieuse vient de Québec, le groupe fondé en 1963, se nommait au départ les « McKoys » qui, sans doute, parce qu’il provoquait le délire de leurs fans, adopta le nom de « Les Del-Hir » en 1964. Ce groupe fut plus prolifique que les Impairs en gravant quatre 45 tours. Leur coup d’envoi fut une version de « The Last Time » des Roches Qui Roulent qui ramassent encore de la mousse, la pièce s’intitule « Elle m’attend ». Ronnie Bird, chanteur français, avait repris la même chanson avant eux.

Inoui comme les choses peuvent évoluer en moins de 24 heures. N’ayant pu compléter ce message hier, je l’avais laissé en plan en me disant que je le compléterais ce soir, comme ma femme était en congé aujourd’hui, nous avions décidé d’aller nous ballader sur la rue Saint-Jean comme dans le bon vieux temps de notre jeunesse où nous déambulions main dedans la main sur cette artère névralgique de la belle vieille ville de Québec.

En empruntant l’autoroute de la Capitale, je fis part à ma femme que nous ferions un détour, je désirais me rendre chez Rétro-Laser, car la première phrase de ce texte avait éveillé en moi le souvenir d’un échange que j’avais eu avec M. André Savard, propriétaire de Rétro-Laser, (seul magasin à Québec et dans tout l’Est de la province à vendre des disques laser dévoué exclusivement à la musique rétro des années 50 et 60).

J’ai appris l’existence de ce magasin il y a de nombreuses années par une collègue de travail qui connaissait mon intérêt pour la musique rétro. M. Savard était également son beau-frère. Lors d’une de mes premières visites au magasin, j’avais demandé à M. Savard s’il avait des compilations des chansons de groupes québécois un peu moins connus. Il n’en avait pas et il n’y en avait nulle part en province, mais il était justement à travailler sur un tel projet.

Lors des visites subséquentes, il m’arrivait à l’occasion de lui reposer ma question. La réponse était toujours négative, mais le projet était toujours dans l’air.

Aujourd’hui, à l’arrivée chez Rétro-Laser, M. Savard était installé à sa table de travail, occupé au téléphone. Faut dire que le magasin est loin d’être vaste, mais il contient quand même plusieurs milliers de disques et tout est à porter de la main.

La question me brûlait les lèvres. Après avoir raccroché son téléphone, il leva la tête et me demanda s’il pouvait faire quelque chose pour moi. Il me reconnaissait sûrement, mais se souvenait probablement pas de la question qui me chicotait. Il me demanda si je m’intéressais aux groupes québécois. Je répondis par l’affirmative. Il enchaîna en disant que d’ici quelques semaines, les Productions Rétro-Laser mettraient sur le marché une compilation intitulée : « La Merveilleuse Époque des Groupes Québécois des années 60, volume 1 », même titre que le livre répertoriant justement tous ces groupes connus et méconnus ayant sillonnés le Québec à cette époque.

Si j’avais été assis sur une chaise, j’en serais tombé en bas.

Il ajouta que le tirage serait limité et que si la chose m’intéressait il pouvait inscrire mon nom sur une liste afin de réserver ma copie. Ce qui fut fait illico presto!

Il continua en ouvrant une chemise sur son bureau et me dit : « Je peux de dire toute de suite quels sont les groupes qui seront sur ce premier disque ». Il énuméra alors le nom de chacun des ces groupes, je retiens au passage Les Cobras, Les Intimes, Les Matelots, Les Fortiches et bien d’autres. Les Del-Hir et les Impairs seront dans le lot. Je lui mentionnai alors que j’avais un blogue sur le net et je ne lui cachai pas que je mettais en ligne certaines chansons.

Il ne parut pas surpris outre mesure, mais renchèrit : « Tout ce que je demande c’est que tu ne le mette pas sur ton blogue trop vite ». Je me défendis en disant que je ne le ferais sûrement pas et qu’au contraire j’en ferais plutôt la promotion avec sa permission.

Promesse que j’ai l’intention de tenir en partie. Tout d’abord, tous ceux qui lisent ce blogue et qui aiment la musique rétro, je vous encourage fortement à vous procurer ce disque. Comme moi vous pouvez réserver votre copie à l’avance, en téléphonant chez Rétro-Laser au : (418) 682-9952 ou encore vous rendant au 1375, boulevard Charest-Ouest, suite 28, à Québec.

Je ne pouvais quitter sans rien acheter, j’ai laissé tomber mon dévolu sur une compilation du crooner français Lucky Blondo. N’importe quoi! Déception, à l’écoute de ce cd je me rends compte que cet enregistrement ne date pas des années 60, because le son synthétisé très années 80. Jugez-en vous–même!

Lucky Blondo - Sur ton village une larme (60)


Lucky Blondo - Sur ton village une larme (80)

Durant notre tournée sur la rue Saint-Jean, le hasard a mis sur notre chemin une cousine que je n’avais pas vu depuis une quinzaine d’année, et moi qui venait d’acheter chez Archambault la revue « Science & Vie » dont le reportage principale ce mois-çi s’intitule comme par hasard: « Et si la vie devait tout au hasard… ». Voilà un sujet qui me fascine.

Prochain arrêt : Le Comptoir Emmaüs sur St-Vallier. Même si ma dernière visite ne remontait qu’à quelques jours, j’étais passé tellement vite dans leur section « Disques » que j’avais peut-être manqué quelque chose. Mon pressentiment s’avérait juste. Je n’avais pas vu le coin où sont remisés les disques les plus usagés. Les 45 tours s’y vendent 1,00$ la demi-douzaine et les microsillons à 0,25$ l’unité. Ma récolte totalisa vingt-sept 45 tours et vingt-trois microsillons. Je crois que je vais être malade, je vais faire une vinylite…

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